Statement

Avec le paysage comme objet, mon travail photographique tend a exprimer une certaine tension entre l’homme, son histoire et son ancrage temporel. Il s’élabore dans le déplacement et se construit avec la pensée que le paysage n’est pas un espace neutre, mais un lieu riche d’histoires et de mémoires.

En quete de signes, je sonde des territoires choisis pour l’histoire qui les constitue. Cadrés par la photographie, formes et terrains deviennent le support d’un jeu visuel de vides et de pleins, de présences et de manques. Isolés, ces lieux dessinent des lignes de force, des espaces graphiques et esthétiques, ou architectures et artefacts prennent place parfois avec autorité, parfois avec une légereté presque évanescente. Ils deviennent installations, sculptures ou symboles.

A distance de la stricte objectivité documentaire, usant de variations d’échelles, cherchant le juste point de vue, et isolant par le cadrage certains éléments du paysage, j’aime crée des ambiguïtés de lectures. Ainsi par glissements, confrontations, retournements et détournements, l’image entre dans un espace de trouble, de questionnement, ou beauté étrange et poésie trouvent toute leur place. Nous pouvons y lire l’expression des violences faites au monde et autant de tentatives d’apaisement.

Guillaume Lemarchal.