Paysages Exfiltrès, Ukraine

2008 à 2009

Comme pour Paysages de l’après, les Paysages ex-filtres se sont construits dans le déplacement ; un déplacement à travers l’Ukraine post Soviétique, post Tchernobyl. Il s’agissait ici de tenter de saisir l’insaisissable, la catastrophe, l’invisible rendu visible par la destruction, l’abandon, l’absence. De Pripiat – Tchernobyl au petit port de Feodossia sur les bord de la mer Noire en Crimée, se sont figés, comme condamnés au silence, des salons de musique, des bâtiments administratifs fantômes, des villages et des lieux de villégiatures.

A propos de ces images, la galeriste Michele Chomette écrivait : « Ces territoires en apnée, où restent incrustés sous forme d’objets sculpturaux des bâtiments évidés de toute fonction, sont chargés d’une chape de silence, d’une étrangeté sourde que sa photographie rapporte et tente de décoder…

Ses images figent des renoncements, juste avant le pas de trop, celui qui fait passer brutalement de la beauté à la mort, de la vie l’absence. »

Salon de musique